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 Saturday Night (Lieden)

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Liesel Queen
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MessageSujet: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyLun 22 Aoû - 9:20

Saturday Night
Eden & Liesel
Another fist, another wall, we lose ourselves we lose it all, I wrote him a hundred times, can you hear my heart through the prison bars? The boys I kiss don’t know my name, the tears I cry all taste of blame, bad luck and dirty cops, I’m a fucking teenage tragedy.

Les Queen partaient en vacances, en voyage, enfin, que les parents, laissant la petite, la gamine dans les beaux quartiers, dans cette belle et douce maison agencée pour que personne ne puisse y vivre, pensée pour qu’on puisse tout détruire. Et Liesel était folle de rage, ce soir-là, tandis que les mots durs de ses parents résonnaient encore dans sa tête. Oh oui, elle avait de l’argent, plus qu’il n’en fallait. Elle aurait même pu brûler des billets de banque sous les yeux de ses convives que ça n’aurait fait ni chaud ni froid à ses parents. Elle avait tant d’argent qu’elle pouvait nager dedans. Tant de confort qu’elle ne savait même plus quoi en faire. Elle n’était pas née avec une cuillère en argent dans la bouche : elle été dans l’argent liquide, en fusion, qui s’enroulait autour de ses cheveux, de ses doigts, ceignant sa poitrine, recouvrant ses pieds, faisant d’elle la statue de métal froid qu’il fallait être quand on était un Queen. Ne pas aimer. Ne pas montrer. Ne pas s’attacher. Le regard dur, le regard froid, la couronne toujours portée bien haute sur la tête, ceignant le crâne, le cerveau, abrutissant, avilissant. Liesel n’en voulait pas de cette couronne – enfin, si, paradoxalement, elle la voulait, mais elle ne voulait pas tout ce qui allait avec. Alors après cette énième dispute, désagrégée, cherchant à trouver du réconfort, peut-être à faire enrager sa mère aussi, priant pour que le vase de la dynastie Ming se retrouve sur le putain de carrelage, craquelé, morcelé, déchiqueté comme l’avait été… son cœur ? Ah la bonne blague. Elle n’était faite que de rage, d’impatience et d’égoïsme, un capharnaüm de défauts inculqués par des parents laxistes sur l’éducation, violents sur les émotions, bridant l’animal sauvage, cherchant à la faire rentrer dans un moule, alors qu’elle souhaitait juste l’exploser. Devenue licorne en se teignant les cheveux d’un rose barbe à papa magnifique, elle avait aussi organisé la plus grosse soirée de l’année. Enfin, elle disait ça, mais Lies se sentait bien capable d’annoncer une autre soirée trois mois plus tard, parce qu’on ne lui aurait pas offert son chien, ou son cheval ou… Non, là elle en rajoutait. Mais les voir partir, comme ça, à l’autre bout du monde, en la laissant dans cette grande villa, seule… Tic tac, tic tac, patatrac, voilà que ça sonnait à la porte. Elle avait appelé toutes les pizzeria de Red Circle, commandé plus de fûts de bière qu’un bar pourrait en avoir besoin pour un an, alcools forts à volonté, elle avait même fait venir un barman spécialisé, et un DJ parce qu’elle n’avait pas envie de se faire chier à brancher un Iphone, qui se ferait tripoter par tous les doigts gras de la soirée. Elle voulait de la bonne musique, elle voulait oublier, elle voulait danser et tournoyer autour de ces gens, graviter au centre d’une constellation dont elle ne connaîtrait même pas le nom des étoiles. Elle avait ouvert la piscine pour l’occasion, ouvert les portes fenêtres, la véranda, tout, tout pour laisser pulser la musique dans l’air de la nuit, pour essayer d’assourdir ses sens, de laisser ses pensées de noyer… dans quoi ? Elle soupira en contemplant les premiers invités, déjà agacée par leur idiotie. Elle ne les aimait même pas ces cons, mais eux étaient juste ravis d’être à cette soirée, ils s’en foutaient bien d’elle. Allez, qu’ils mettent le bronx, qu’ils déchirent les toiles, qui renversent les canapés, elle s’en moquait bien.

L’adolescente attrapa une bouteille de vin plus chère encore que sa propre vie aux yeux de ses parents, rouge, comme le sang qui perlait au creux des commissures, rouge comme celui qui coulait dans ses veines – pas sur le carrelage, ça, c’était autre chose, sur les rebords de la baignoire en inox, car le métal, le métal avant tout, avant le sang, avant la chair qui se déchiquète sous les crocs acérés du couteau vengeur. Elle s’approcha de la terrasse, celle qui s’ouvrait en grand, alors que les premiers éclats de rire, les premières gouttes collantes s’incrustaient sur le sol. Elle ronronnait presque en imaginant la tête de ses parents en rentrant. Brisant le goulot sur la rambarde de métal, forgé, forgé, emberlificoté, laissant un peu de cerises de sang fleurir sur le carrelage, elle se remplit un verre, un beau verre fuselé qu’elle ne manquerait pas de laisser se briser un étage plus loin, là où les reflets de la piscine se reflétaient sur la façade de la villa. Endormie dans ses songes, la fille licorne ne releva la tête qu’en entendant les inflexions si caractéristiques de son amie, du soleil qui réchauffait son cœur, quand Jax n’était pas là pour le faire. Un sourire satisfait ourlé sur ses lèvres, la maîtresse de maison se retourna pour souhaiter la bienvenue à son amie. « Mon paradis est à présent complet, souffla-t-elle, déjà imprégnée de l’alcool, déjà loin, très loin dans les tours. » Surtout qu’elle n’avait pas manqué de signaler que pour entrer, tenue de soirée était exigée.

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Eden Black
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and began again in the morning.. »

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyLun 22 Aoû - 22:30



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

Dans ta tête, il y a des comètes, la traversant de tout côté, manège infernal, un beau bordel que tu célèbres au rythme de tes pas claquant sur le macadam des rues, sombres rues, sublimes rues des beaux quartiers. Autour de toi, la beauté d'un monde à l'écart de tout les autres, celui de tout ceux cernés par la chance, luxure, or infinie à en dégueuler à la renverse. Toi, Eden, ardente comme la braise, te baladant telle une flamme dans cet au-delà parallèle, tu y appartiens à cet univers à part. Il fait partie de toi, vis en toi, se découpe dans le moindre de tes organes telle une drogue de laquelle tu ne pourrais, jamais, te séparer. Ton coeur bat la chamade pour cet or éclatant dans l'horizon, sur lequel tu glisses à en perdre la raison. Comme dépendante d'une vie qui te dépasse, que l'on te tend, que tu saisis et que tu n'espères jamais rendre.
Elle est à toi.
Tout ce mirage qui t'entoure, t'appartient. Tu le détiens, enfermé à double tour, entre tes paumes. Comme une gamine capricieuse, tu le conserves, l'enserres, prétendant pouvoir l'abandonner à tout moment, mais n'y ayant jamais pas même pensé une seule seconde.
Que ferais-tu, si tout ça, cette galaxie entière dans laquelle tu files à toute vitesse, venait à disparaître ?
Tu te consumerais, telle une chandelle.
De toi, ne resterait plus rien. Tu ne peux que disparaître avec cet univers.

Dans la nuit noire, tu avances à toute vitesse, la tête en l'air, contemplant les étoiles, y brillant de milles et uns feux, feux éclatants, feux savants, se cristallisant entre tes prunelles. Imprimés pour le restant de ton existence, constamment dans ta tête, cet océan de pensées à l'envers, elles vivent en toi à la manière de doux troubles infinis. Tu es encore sauvage, lueur rebelle se découpant dans l'obscurité, brûlant de vie, brûlant de vivre, tu es encore entre les étoiles, là où est ta place. Dans le fond, tu as plusieurs mondes, dans lesquelles t'abandonner d'une langueur indomptable. A cheval entre paradis artificiel et véritable paradis vibrant entre les cieux, là où tu es réelle, là où tu existes, concrètement.
Ici bas, entre ces rues, tu n'es qu'une gamine se déhanchant dans sa robe bustier moulante, aussi noire que la nuit, aussi noire que ton coeur, dévoilant la moindre de tes formes exhibées en l'honneur de la jeunesse, immortelle jeunesse embrasant ton corps, ton âme éperdue. Ta chevelure de feu vole délicatement sous la brise du soir, délicat soir d'un jour d'été, habillant ton visage pâle. Visage cerné par l'artifice, tu ressembles à une poupée de cire, à la démarche d'impératrice, se rendant entre les fléaux de la jeunesse. Là où brûles les sept pêchés capitaux, ceux que l'on se plaît à transgresser, en jurant par Dieu, Satan, deux entités ennemies ne formant qu'une entre les coeurs des corrompus. Toi-même, tu te prêtes à ce jeu malsain, tu constitues un pilier de ce massacre divin, la conquérante, la vaillante, l'ange au coeur Noir au bras du démon à l'âme de Reine.
Aucun regret, aucun retour en arrière, la jeunesse t'appelle, elle te réclame. Prête à vivre dans le foyer de tout les extrêmes, le coeur de la démesure, l'antre du déraisonnable, tu franchis la lourde porte du palais de toutes les afflictions en un sourire mortel.
Tu y es enfin.
Tu es prête à vibrer, à t'enflammer, à ses côtés.
La chaleur du lieu vient s'engouffrer en toi, gonfler tes poumons, engourdir ton corps d'une folie nouvelle. Autour de toi, affluent les corps, les visages, les âmes, issues des enfers. Ils se déchaînent sous les vagues de la musique affolante résonnant d'une intensité salvatrice. Ton corps ondule au travers la foule, sous les battements de la soirée, tu te sens revivre, abandonnée à ces plaisirs contrefaits semblant réels le temps d'une nuit, la nuit de toutes les folies. Tu te saisis d'un verre d'alcool, l'avale en un sourire perfide, te libérant du poids des journées mornes.  
Ton être tout entier est comme possédé par la démence de ces ténèbres illuminés de rires, sourires, visages respirant évasion entre les voix lactées de leur subconscient. T'avales un nouveau verre, tu fumes une cigarette, dont la fumée glisse dans ta gorge pareille à un poison salutaire, le genre de poison dont on userait à n'en point finir, du genre à nous rendre dépendant, un genre d'amour malfaisant. L'amour du pêché, probablement.
Tout cet univers qui vibre autour de toi, n'est qu'une sublime contrefaçon du bonheur, dans laquelle tu te prélasses avec extase, toi, Eden Black, l'esprit folâtre attirant tout les regards. T'es comme un feu follet à te mouvoir de tout côté, à la recherche de la seule personne important réellement entre tout ces visages invisibles, ces êtres que tu oublies dès l'instant où tu les aperçois. Ils ne sont que d'exquis fantômes passant entre les mailles de ton existence, et s'évaporant en cadence avec ta cigarette, se consumant si rapidement.

Jusqu'à ce que tu atteignes la terrasse, s'ouvrant sur le ciel, le véritable monde de l'au-delà, celui vivant constamment en toi, à tout instant.
Et là, dans la lumière du soir, tu la vois.
Comme un rayon de soleil, avec sa longue chevelure tombant sur ses épaules, d'un rose rayonnant, la belle extravertie rêvant à la rambarde de son balcon, un verre de vin à la main, trésor sacrée d'une famille royale. Elle semble presque fragile dans ce décor lunaire, pétale de rose déposée ainsi, sous la lueur du ciel étoilé. Tu t'approches d'elle à pas de loup, telle un prédateur fondant sur sa proie. Mais quel proie ! D'une beauté inouïe, richesse insoupçonnée, Reine de ton monde et celui de tout les autres, elle semble détenir entre ses seules paumes la clé de toutes les vérités, toutes ces questions qui s'entrechoquent dans ta tête, sans cesse. Tu sais que ce n'est qu'illusion, mais du haut de ta fragile jeunesse, tu la vois comme une déesse, la tienne, et non celle d'une autre. T'as le coeur qui cogne en rafale, tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu aimes ça.
Elle se retourne, et là, ton regard s'illumine. Dans cette tenue, elle est plus belle que toutes les autres fois.
Comme une étoile dans le ciel.
Et ce fait là, est plus rare qu'aucun autre. Personne ne l'est jamais à tes yeux, Eden. Sauf les gens comme elle, les fous de la vie, ceux qui vivent à en hurler, à en pleurer, toujours trop. Ceux qui t'intéressent, sortent du lot de toute cette belle bande d'adolescents typiques.
Ses mots, sa voix cognent dans ta tête, tu ne sais pas si c'est l'effet de l'alcool ou l'effet de sa voix qui crée un tel écho. Tu lui glisses un sourire, ce sourire qui veut tout dire, le sourire complice que l'on ne partage qu'avec quelques personnes élus de nos âmes solitaires.
Tu te rapproches d'elle, te glisse à ses côtés, te servant un verre de vin comme s'il était tien. Une perle rare, que tu savoures du bout des lèvres. Tu murmures alors:
" Notre paradis, oui, est enfin complet. "
Tu lâches un rire, se perdant parmi les cris résonnant dans le lointain de la ville, fantômes du passé.
" Je suppose que tout ça, cette soirée, c'est pour te venger de tes parents ? Je dirais que ta vengeance est plutôt réussie. "
Question rhétorique, tu la connais par coeur, probablement un peu trop, une amie toujours là pour toi dans tes années lycées. Vous êtes si similaires, probablement trop.
Ta tête tourne dans tout les sens, secouées par les différences substances absorbées, mais tu te sens bien, dans ce bateau qui tangue près de la Souveraine de ce doux monde artifice.
▬ Liesel & Eden


© TITANIA
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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyMar 23 Aoû - 20:10

Saturday Night
Eden & Liesel
Another fist, another wall, we lose ourselves we lose it all, I wrote him a hundred times, can you hear my heart through the prison bars? The boys I kiss don’t know my name, the tears I cry all taste of blame, bad luck and dirty cops, I’m a fucking teenage tragedy.

« Notre paradis oui, est enfin complet. » Liesel ne put s’empêcher de rire – rire aux éclats, parce qu’elle avait un peu trop bu, parce qu’Eden était drôle, drôle à en mourir, parfois. La barbe à papa ne savait pas si elle riait parce qu’il n’y avait plus que ça à faire, ou alors si ça la rassurait, quelque part, d’entendre ce bruit de ferraille, déraillant dans les volutes de la nuit. Quoi, elle pouvait encore rire, c’était qu’il lui restait encore l’ombre d’un sentiment, n’est-ce pas ? « Je suppose que tout ça, cette soirée, c’est pour te venger de tes parents ? Je dirais que ta vengeance est plutôt réussie. – Et tu n’as encore rien vu, murmura-t-elle, se désintéressant un instant de l’étoile filante scintillant sous ses yeux pour reporter le regard sur la piscine, trempant ses lèvres dans le breuvage rouge. – Tu sais, parfois je me dis que je suis une belle putain d’égoïste. J’ai tout. J’ai le monde à mes pieds. Je claque des doigts que le fric pleut. Je claque les doigts que la moitié de la ville est là. Je claque les doigts et ils s’habillent comme je le désire. Je leur demanderai de se mettre à nu qu’ils le feraient – quoi qu’ils le feraient même si je ne l’exigeais pas. Et pourtant, j’ai cette rage qui boue en moi. Je ne comprends pas. Comment puis-je être malheureuse dans autant de confort ? Quel est le problème avec moi ? » Elle contempla un instant les yeux dilatés de son amie, de son amie fulgurante, étincelante des joyaux peuplant son corps, son cœur, ses pensées. « Quel est le problème avec nous, tu peux me dire ? » Pourquoi tu te défonces comme s’il n’y avait que ça qui comptait ? Pourquoi on ne peut pas pleurer de joie plutôt que de tristesse, à se déchirer entre deux mondes qu’on voudrait essayer de comprendre ? Lies posa ses avant-bras sur la rambarde en métal – elle avait toujours été directe, sans détour, sans fioriture ce qui avait bien souvent déplut à ses parents. Ses parents. Tout revenait toujours à eux, comme s’ils étaient la seule étoile de sa galaxie. Et ça l’agaçait, prodigieusement. Voilà qu’elle ne pouvait même pas organiser une soirée sans qu’ils en soient les instigateurs. Elle avait envie de hurler – et là encore, elle se sentait trop ingrate pour pouvoir le faire en toute quiétude. « On a tout ce qu’on veut. Pourquoi on est malheureuse, alors ? murmura-t-elle. » Elle ne pouvait pas croire qu’elles avaient le droit de se sentir ainsi. Que leur manquait-il pour que tout semble bien aller, dans le meilleur des mondes ? Que leur manquait-il pour retrouver cette insouciance ?

La lycéenne contempla les yeux brillants de son amie, son regard passant de son verre presque vide à celui qu’elle venait de se remplir. L’alcool prendrait les rênes après la drogue. « T’as pris quoi ce soir ? souffla-t-elle. » Liesel avait toujours eu cette curiosité malsaine envers la drogue. Tout le monde ne prenait dans son entourage putain, ça devait être quelque chose non ? Elle n’avait encore jamais osé y toucher, y goûter. Elle avait trop peur d’aimer ça. Comme beaucoup de choses, il était plus simple de simplement haïr, de repousser, le plus loin possible, pour ne surtout pas y succomber. Eden pourtant, s’était laissé guider par ça. « Ca te fait te sentir mieux ? » Liesel était du genre bavarde. A toujours poser des questions, se demander ce que les gens pensaient, ce qu’ils faisaient, à tout instant, à toute heure. Curieuse, elle aimait connaître les sensations de ses amis, comprendre leur réflexion, peut-être même essayer de se l’approprier. Elle avait l’impression de tout savoir, de tout connaître, alors qu’elle avait dix-sept ans, quoi. Qu’est-ce qu’on y connaissait de la vie, à cet âge-là ? Tout nous paraissait beau, incroyable. Elle, elle ne pouvait que contempler le cadavre de son adolescence en se demandant quel était le souci avec elle. Où était le problème ? Elle le réparerait : elle ferait tout peur. Il fallait juste qu’on lui donne un petit manuel d’explications. Comme les meubles IKEA, elle n’avait plus envie d’être bancale. Enfoncer les vis au bon endroit. Laisser la porte de l’armoire de se fermer, même si les charnières n’avaient pas la bonne taille. Mais elle continuait de se sentir à l’étroit dans le petit cocon qu’on lui avait tissé.

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptySam 27 Aoû - 10:59



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

Les folies du monde sont en toi, elles se démènent, les unes après les autres, belle tornade de sensations n'en finissant jamais de tourner, tourner, tourner, semblable à un manège à grande vitesse que seul le destin pourrait arrêter, de sa grande main aussi pâle que la mort. Tu aimes ça, ces tourbillons, qui vivent en toi, te poignardent les entrailles, tu aimes la sensation d'être broyée vive.
Tout les jours, toutes les nuits.
Ça ne finit jamais.
Ils appellent ça, la jeunesse, ces grandes personnes avec leurs faux sourires et leurs visages qui respirent la traîtrise. Ils te disent que tu vives une période de ta vie décisive, où la moindre décision, aura des conséquences sur les décennies avenirs. Mais, toi, t'en as rien à foutre de tout ce qu'ils disent, de tout ces mots qui coulent de leurs bouches d'une mélodie vicieuse, t'en auras probablement jamais rien à foutre. Tu as pourtant toutes ces pensées qui vrillent dans ta tête, qui écorchent ton crâne, sans cesse. Toutes ces émotions décuplées qui te laminent de l'intérieur. Tu as parfois le sentiment de disparaître, de ne plus être, sous le poids de toutes ces sensations, qui s'acharnent.
Pourtant, t'es encore un peu toi-même, tu sais qui tu es, tu sais quel personne se trouve face à toi, tu sais que tu vis ce genre de moment que l'on vit qu'une seule fois dans sa vie, à cet instant précis, avec cet être précis. Le seul problème avec les instants, c'est qu'il passe si vite, étoiles filantes qui crépitent dans les cieux, et disparaissent, laissant des volutes de poussières, précieuses poussières. Le seul moyen que tu as trouvé pour les retenir, c'est de boire à en avoir des trous noirs, et parfois de fumer quelques trucs, par ci, par là, qui te défoncent un peu la tête, mais tu aimes ça, cette sensation grisante de pouvoir soudainement attraper les étoiles.
Ton amie contemple le ciel, et tu dénotes dans son regard la même lutte qui se déroule dans le tien, ce combat perpétuel de la jeunesse, cette période d'immortalité où tout semble possible, sans que rien ne le soit pourtant réellement. Personne n'ose jamais partager ce qui se trame entre ses pensées embrasées, surtout pas quand on est jeunes, quand on a tout à perdre, quand on a honte d'avouer ses faiblesses d'adolescents éperdus. Mais, elle, Liesel, avec son doux visage qui brille sous la clarté sauvage du ciel illuminé, elle te fait confiance, Eden. Elle est prête à tout te partager, prête à laisser s'évader ses pensées emprisonnées depuis tant de temps, une éternité.
D'une voix portée par la tristesse, elle te dévoile les entrailles de son cœur adolescent, elle se livre à toi, sans une once d'hésitation, dévoile toutes les interrogations qui palpitent dans son crâne à longueur de journée. Et tu les vois défiler, toutes ses incertitudes, ses questionnements acharnés, ses douleurs par milliers. Tu les contemples, comme fascinée par la magie de ce long parchemin qui se déroule d'entre ses lèvres rosés. Tu aimerais t'en saisir, le déchirer et lui promettre que tout ira bien, plus tard, qu'elle ne sera pas coincée à jamais dans cette période où l'on pense tout savoir, mais où l'on ne sait rien, rien de ce que l'on est, de ce que l'on va devenir, et de comment l'on va y parvenir.
Son murmure te déchire, elle est réellement perdue, et dans ses propres complaintes, tu te retrouves aisément. Toi, la gamine qui a tout, mais qui ne peut pas s'empêcher de se questionner à en perdre la tête, qui malgré la présence d'un frère aimant, a tant peur de l'avenir qu'elle aimerait reculer, revenir en enfance et se nicher dans le passé. Tu la vois au bord de la tristesse, contemple le malheur niché au creux de ses yeux océans, et tu ne songes qu'à la prendre dans tes bras, la réconforter, lui promette que tout ira bien, que ce n'est qu'une question de temps et qu'un jour, on rencontre tous le bonheur, le véritable, celui qui nous transperce, nous déchire, nous assène de sa beauté majestueuse. Sauf que si tu disais tout ça, tu n'y croirais pas toi-même, et ta voix serait tant écorché par le mensonge, que tu ressemblerais à toutes ces grandes personnes qui tentent de vous faire croire que tout est beau, que tout va bien. Alors, tu murmures, d'une voix légère s'envolant dans la brise du soir :
« Je suppose qu'on est juste pas au bon endroit. Qu'il y a un lieu, quelque part, qui nous attend, où tout sera mieux. Ou moins pire. Je suppose. Je suis aussi paumé que toi, Lies'. Je me dis qu'on est coincé dans le mauvais monde, et qu'on aura beau se débattre, prétendre qu'on dégouline de ce putain de bonheur, ce sera jamais vraiment vrai. Faut juste qu'on le trouve de nous même. Si tu n'es pas heureuse ici et maintenant, tu le seras certainement pas dans dix ans. Le seul moyen, je pense, c'est de trouver un autre chemin que celui qu'on nous a confié. Sauf que personnellement, j'en aurais jamais le courage. »
Et comme tout les adolescents qui parlent trop de leurs sentiments, tu détournes le regard, et te perds à nouveau dans la contemplation de ciel si sombre. Les mots ont coulés de tes lèvres, à toute vitesse, eux qui raclaient dans ta gorge pour s'extirper depuis tant de temps. Tu hais cette sensation d'exposition, comme si tu livrais ton âme sur un plateau d'argent. Pourtant, tu as confiance en elle, comme si tu la connaissais depuis toujours, vous êtes si semblables, deux princesses emprisonnées au creux de leur royaumes des ténèbres.

Lorsqu'elle se tourne à nouveau vers toi, tu vois dans ses grands yeux ciels le crépitement de ses pensées qui ne cessent de cliqueter, intense et tragique engrenage. Tu en entends presque le mécanisme, qui semble rouiller au fil des secondes, sous les déluges de temps qui s'enfuit en un ricanement. En un susurrement, elle te demande à quoi tu tournes ce soir. Tu ne sais pas vraiment, dans le fond, tu tournes un peu à tout ce que l'on te tend, tu ne poses pas de question, tu serres les dents, tu avales, fumes et tu découvres la substance qui vient résider dans ton corps, probablement déjà détruit de l'intérieur. Tu n'es pas une droguée, loin de là, tu essayes de soir à autres quelques voyages au pays des merveilles, mais jamais trop loin, tu as cette règle érigée dans un coin de ta tête, en lettres d'ors. « T'envoler, mais jamais trop haut, jamais trop loin. » Tu as encore tout à perdre, cette fougueuse jeunesse, ton frère, et maintenant, Liesel. Tu n'es pas du genre à te détruire, pas vraiment. Tu aimes impressionner, montrer au monde qu'Eden Black n'a peur de rien, ni de personne. Mais, dans le fond, tu es terrorisé. Qui ne le serait pas ? La vie sinueuse se dresse, de toute sa longueur, sous tes yeux pleins d'incertitudes et t'intime à la suivre, te dévoilant à chaque pas supplémentaire tout les pas qu'il te restent à accomplir, toutes les souffrances qu'il te reste à endurer, et les quelques bonheurs restants, dans le sillage de l'horizon, comme une promesse illusoire qui peut à tout moment disparaître,
pouf,
elle n'est plus.
Terminant ton verre de vin, tu lui réponds enfin :
« J'ai fumé un peu d'herbe , j'ai pas mal bu, mais ça va, je survivrais. Je tiens assez facilement, l'habitude je pense. »
Un sourire se glisse sur tes lèvres gercées par le léger froid du soir, comme si ça t'amusait, l'idée de tester tes limites. La dernière question de ton amie vient tendre ton doux visage, te sentir mieux ? Tu en aurais presque envie de pleurer. Rien ne peut soigner le fléaux des pensées qui passent et te trépassent. Elles reviennent, sans cesse, comme encrées en toi. Tu as toujours été comme ça, un peu cassé, un peu bancale, mais qui ne l'es pas, de nos jours ?
Tu réponds à cette ultime question, comme posée par les dieux, comme si tu leur hurlais, que putain, rien n'y faisait, t'étais juste cassée.
« Il me faudrait en prendre bien plus pour aller mieux. Mais, se détruire ne sert à rien. Je prends juste ça pour planer, un peu, le temps d'apaiser la rage qui boue en moi, la même qu'il y a en toi. »
T'as un sourire un peu triste qui plane sur ton visage. Tu aurais aimé pouvoir lui dire que oui, tout ces petits vices auxquels tu te prêtais de temps à autres, fonctionnaient, que tu n'avais jamais été aussi comblée, heureuse, en aussi grande santé psychique. Mais, tu n'as jamais été douée pour le mensonge, du moins, pas face aux êtres qui importent réellement pour toi, ceux à qui tu aurais aimé offrir une euphorie infinie, la fièvre du bonheur qui les emporterait réellement.
Cependant, tu n'es pas dieu.
Personne ne l'est.
Personne ne peut le prétendre.
Tu tournes ton visage de nouveau vers elle, et tu lui demandes, en un demi-sourire rieur :
« T'as une piscine, non, dans cette immense villa ? Un petit bain de minuit te dirait ? »
▬ Liesel & Eden


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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyDim 28 Aoû - 3:47

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Eden & Liesel
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« Je suppose qu'on est juste pas au bon endroit. Qu'il y a un lieu, quelque part, qui nous attend, où tout sera mieux. Ou moins pire. Je suppose. Je suis aussi paumé que toi, Lies'. Je me dis qu'on est coincé dans le mauvais monde, et qu'on aura beau se débattre, prétendre qu'on dégouline de ce putain de bonheur, ce sera jamais vraiment vrai. Faut juste qu'on le trouve de nous même. Si tu n'es pas heureuse ici et maintenant, tu le seras certainement pas dans dix ans. Le seul moyen, je pense, c'est de trouver un autre chemin que celui qu'on nous a confié. – C’est pas immonde, ce que tu dis là, Eden ? C’est pas immonde, de se dire que malgré tout, tout ce qu’on a, on sera jamais heureux ? Genre, eh quoi, on est même pas foutu de faire fonctionner notre cœur ? Je comprends ce que tu veux dire, je vois, bien sûr, mais… mais le sens, le vrai, celui qui tombe sous le sens justement, me manque, m’échappe, me fuit. - Sauf que personnellement, j'en aurais jamais le courage. – Ah, comble de l’ironie, Eden, te dire pas assez courageuse, mais croire que pour moi c’est le cas. Quelle blague. Regarde ce que j’ai fait ce soir. Où est le courage là-dedans ? Nulle part, parce que j’en ai pas, du courage. Et c’est bien comme ça. Le courage, c’est pour les faibles. On va jamais loin avec un brin de courage. Y’a que les lâches qui restent en vie, au bout du compte. » En fait, elle savait pas trop ce qu’elle racontait, la gamine, mais là, ce soir, sous le regard affairé des étoiles, sous le regard diabolique de l’ange du paradis, tout semblait prendre un sens nouveau. La réponse, la réponse, la réponse, voilà qu’elle voulait la réponse. Mais elle ne savait pas encore la réponse à quelle question – bête, comme raisonnement. Peut-être qu’elle était stupide en plus d’être lâche. Mais est-ce qu’un stupide se rendait compte de sa bêtise ? Peut-être, après tout. Qu’est-ce qu’elle en savait au fond ?

« J’ai fumé un peu d’herbe, j’ai pas mal bu, mais ça va, je survivrai. Je tiens assez facilement, l’habitude je pense. – Je ne sais pas si c’est censé me rassurer… murmura finalement son amie, terminant un énième verre de vin, sentant la Terre tanguer sous ses pieds, sous son cœur. » Elle cherchait à s’enraciner, là, très profondément, trop pour qu’on la déloge, mais voilà qu’elle était tourmentée par les tempêtes douloureuses. « Tu m’feras goûter un jour, quand même. Histoire que je vois ce que ça fait d’être dans la peau d’Eden Black. » Liesel savait que c’était bien impossible, improbable, jamais elle ne serait dans ses pompes et Dieu merci. Mais c’était aussi un moyen de s’approcher d’elle, de lui sous-entendre qu’elle était là, prête à se glisser dans sa peau, prête à ouvrir les écoutilles, à comprendre ce qu’elle pouvait ressentir. « Il me faudrait en prendre bien plus pour aller mieux. Mais se détruire ne sert à rien. Je prends juste ça pour planer, un peu, le temps d’apaiser la rage qui boue en moi, la même qu’il y a en toi. – Ouais. Diluée. Envolée. Et elle reviendra demain matin, accompagnée d’un superbe mal de tête. J’ai hâte d’y être. » Amertume, tenace, crasse, ténébreuse. « T’as une piscine, non, dans cette immense villa ? Un petit bain de minuit te dirait ? – On en a deux. Une dans le jardin avec tout le monde, et une dans les appartements des parents. Tu préfères quoi ? » Liesel n’était pas pudique. Elle se moquait bien qu’on la voit – elle n’avait que peu de complexes, une Queen ne pouvait se permettre d’en avoir. Et cette robe étoile, scintillante, argentée, éclatante, qui lui serrait le corps, qui lui comprimait le ventre, la poitrine, les cuisses. Elle voulait bien la retirer, cette fichue robe. Et puis la peau avec, histoire qu’elle puisse respirer à nouveau correctement, librement. La licorne se resservit un nouveau verre, distraitement, demandant à sa compagne de balcon si elle souhaitait une nouvelle coupette. Autour d’elles, la musique battait son plein, les notes filant, éclatantes, alors que tout le monde semblait s’amuser. Au moins, il y en avait quelques-uns d’heureux dans cette foutue baraque.

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Eden Black
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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyLun 29 Aoû - 1:12



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

Tu planes,
un peu,
beaucoup,
à la folie,
passionnément.
Les mots roulent sous ta langue telles d'abondantes perles n'en finissant pas de s'écouler. Tu ne sais pas comment les retenir, mélange acide de ta jeunesse incompréhensible et de ton esprit confus jonglant entre alcool et herbe, avec une seule question surgissant du néant de tes pensées, pourquoi t'es comme ça, pourquoi ce besoin irrépressible d'en finir avec la réalité ? Comme si tu savais par avance, qu'elle allait te détruire, t'achever, t'anéantir. Tu le ressens en toi, tu cherches à éviter le massacre, te masquer, te dissimuler, à ce que le destin te réserve dans un futur si proche à l'échelle de l'existence de l'univers. Tu es littéralement perdue dans la violence de tes pensées tornades, qui dégringolent, et t'englobent d'un faisceau de ténèbres.
Les ténèbres de l'inévitable.
Pourtant, tu n'es pas la seule fourvoyée dans cette intense tempête n'en finissant pas de rugir, dans ta tête, et dans la sienne. Et, d'un côté, cette précieuse idée te rassure, te conforte, tu ne peux supporter la solitude, Eden. La conception d'être abandonnée à toi-même, isolée du reste du monde, avec tes propres démons te bouffant de l'intérieur, les démons de la solitude profondément ancrés en toi. Alors, ici, avec la drogue, l'alcool et elle, tu te sens moins vide, un peu plus emplie, probablement de peu, du vent, une illusion, un mirage, une chimère au sourire sournois, mais tout cela, vaut probablement que rien ?
Rien, sonne creux,
Rien, sonne fataliste,
Rien, sonne intolérable.
Être vide de rien, revient à ne pas être, n'être qu'une coquille dépouillée d'âme. Non ? Et tu ne souhaites pas ça, Eden, tu souhaites être emplie, d'une infinie utopie que tu proclames tienne. Tu veux avoir un sens, signifier quelque chose, que toutes ces années écoulées dans ce corps comptent.
Tes mots aussi sont creux, comme les siens, comme ceux de tout les gosses éperdus qui cherchent à apporter un sens à cet immense chaos indéfinissable. Jusqu'au jour où ils comprendront, où tu comprendras, Eden, qu'il faut simplement y vivre. Et accepter que rien ne compte réellement, ni toi, ni ce que tu es, ni ce que tu vas devenir.
En un rire presque amusée, tu répliques aux paroles de ton amie, débat sur la vie et votre capacité à l'accepter tel quel n'ayant probablement aucun sens, aucune réelle portée, mais qui se doit d'être exprimée:
" Bien sûr que c'est immonde, Liesel, ce que je dis. Mais, qu'est-ce qui ne l'es pas, dis moi ? C'est tellement subjectif le bonheur, tellement futile, je vois pas vraiment comment on pourrait s'en emparer, le saisir, et ça n'a probablement rien à voir avec ce que tu possèdes, tout l'argent que tu peux avoir, c'est plus une question de conception. "
Ton esprit confus tente de remettre de l'ordre à toutes ces idées qui s'enchaînant dans ta tête hurlant jeunesse, hurlant vérité, hurlant liberté, en sachant éperdument que tout ça, tout ces mots, ne sont que des mots en l'air, se perdant dans le néant.
" Si ce que tu dis est vrai, je préfère largement être lâche." murmures-tu en un rire, avant de t'asseoir sur la rambarde en un bond, d'une agilité remarquable pour ta condition psychique et physique, toi, la désaxée aux bords des étoiles, assise à cette étroite frontière entre réalité et doucereuse démence.

Les mots de Liesel s'écoulent jusqu'à ton esprit embué par l'obscurité, que tu tentes de chasser d'un revers de la main. Tu en ris de son sarcasme doré, d'un rire ample, immense, intense, traversant les voies lactées. A moitié toi-même, rire te procure un bien infini, comme si, soudainement, tu revivais, tu survolais les méandres de ta conscience.
Dans la peau d'Eden Black.
Es-ce donc supportable ? Peux-tu encore affronter des décennies entières emprisonnée dans ton esprit insensé, se baladant entre hystérie feignant l'euphorie, et mal-être non prétendu ?
Qui, du monde entier, aurait la force d'endosser ton rôle, de porter ton coeur lourd d'incertitudes ?
Probablement personne, hormis un fou, un dément, un aliéné.
Qui le serait assez ?

" T'as probablement raison. Mais je ne penses pas que ça m'empêche de recommencer. " susurres-tu en un sourire amusé à ton amie.
Ici, sous la lueur de la lune cruelle, les hurlements résonnant dans le lointain de la demeure, et tout cet air qui t'oppresse, se resserre autour de toi, tu as le sentiment de suffoquer, d'étouffer, te consumer peu à peu jusqu'à devenir cendres. Tu ne rêves plus que de plonger ton corps entre les douces valses salvatrices de l'eau, résurrection dans toute sa magnificence. Sans une hésitation, tu te saisis du verre de vin qu'elle te sert, le bois en une gorgée, avant de déclarer d'une voix enjouée:
" Je suis bien tentée pour la piscine dans les appartements de tes parents. "
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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyLun 29 Aoû - 11:34

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« Bien sûr que c'est immonde, Liesel, ce que je dis. Mais, qu'est-ce qui ne l'est pas, dis moi ? C'est tellement subjectif le bonheur, tellement futile, je vois pas vraiment comment on pourrait s'en emparer, le saisir, et ça n'a probablement rien à voir avec ce que tu possèdes, tout l'argent que tu peux avoir, c'est plus une question de conception. » La jeune femme hocha lentement la tête. Elle aimait bien ce qu’elle entendait. C’était plus rassurant que tout ce à quoi elle avait pensé. Il y avait toujours cette impression d’ingratitude qui lui collait à la peau comme un vêtement désagréable, mais avec les propos salvateurs d’Eden, elle se sentait moins mal malgré tout. Oui, le bonheur était boosté par un peu d’argent – pas dicté par lui, pas véhiculé par lui. L’argent. Liesel avait toujours eu cette chance de ne pas en manquer, de ne pas angoisser pour cette question. Certains verraient en elle une gamine pourrie gâtée – peut-être, peut-être bien oui, mais est-ce qu’elle pouvait y changer quelque chose ? Non. C’était trop tard. Est-ce que ressasser ça changerait quelque chose ? Non plus. Anesthésiant les pensées, les réflexions, les recherches personnelles, les voies enfumées d’un réseau incompréhensible d’idées, elle se noyait dans un océan de vin rouge, essayant d’échapper aux griffes de la culpabilité. Ne pas réfléchir était plus simple. Ne pas voir plus loin que le bout de son nez aussi. Simplement se laisser happer par le rythme infernal de la musique, des cris, des rires, des danses sensuelles, des sauts dans la piscine – voilà que celle du bas venait d’être inaugurée, avec deux jeunes gens se baignant dans l’eau chauffée. Qu’ils s’amusent. Qu’ils oublient. L’espace d’un instant, ce qu’ils étaient et ce qu’ils souhaitaient être, ce qu’ils pensaient et ce qu’ils ne pensaient pas, oublier où il était et avec qui. Il serait assez tôt de se préoccuper de tout cela le lendemain matin, lorsque les vapes de l’alcool se seraient désagrégées, laissant un creux à la place du cœur et un vide à la place du cerveau.

« T'as probablement raison. Mais je ne penses pas que ça m'empêche de recommencer. » Continue, Eden. Ton corps t’arrêtera bien assez tôt lorsqu’il ne supportera plus tout ça. Et alors tu deviendras vraiment une comète, pour le coup. Liesel était assez moralisatrice dans le genre, mais ce soir, elle n’en pouvait plus. Elle ne voulait plus s’inquiéter de rien ni de personne ce soir, comme l’égoïsme empoisonné qui coulait dans ses veines. Déjà qu’elle n’était pas bien généreuse dans la vie quotidienne, alors ce soir, elle s’en foutait bien de tout. Qu’un connard aille se fendre le crâne sur le grès de son parvis. Au moins la police arriverait, chassant tout ce beau monde plus rapidement encore que la sécurité ne pourrait le faire. « Je suis bien tentée pour la piscine dans les appartements de tes parents. – Bonne réponse, miss Black. Veuillez me suivre. » Elle se tourna, laissant la traîne de sa robe paillettes fendre les airs, et se glissa à l’intérieur de la maison. Elles grimpèrent à l’étage, où elle chipa une autre bouteille dans le mini bar de la chambre de ses parents. Puis, la salle de sport, annexée à la chambre nuptiale. Spacieuse, délicate, design, la salle de sport avait quelques machines de torture, et une grande piscine. Elle servait pour faire du sport, mais aussi pour les moments plus intimes lorsque ses parents ne voulaient pas être dérangés sur la piscine de la terrasse. Elle alluma les lumières sous l’eau, ainsi que les remous, les lumières tamisées éclairant la salle d’un éclat brun. Lies déposa son verre et les deux bouteilles par terre, et retira sa robe, la laissant tomber à ses pieds. Elle était déjà pieds nus, elle qui n’aimait pas les chaussures en avait pourtant une collection incroyable dans les placards. « Si tu as besoin d’un maillot de bain, tu peux aller fouiller dans ma chambre si tu veux. » Dans son ensemble de sous-vêtements noirs, la barbe-à-papa attrapa deux immenses peignoirs en coton doux et les déposa près de la piscine, avant d’entrer dans l’eau plutôt chaude. « Tu es venue accompagnée ce soir ? lui demanda-t-elle finalement. Ca te plait comme endroit ? » La jeune Queen plongea la tête dans l’eau, afin de mouiller ses cheveux. « Tu aimes ma nouvelle couleur ? s’esclaffa-t-elle. »

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyJeu 1 Sep - 14:38



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

Dans un nuage de paillettes détonant dans le sillage de l'enfant arc-en-ciel, semblable à une pluie d'étoiles dorées, se dessine ton ombre tanguante la suivant entre les détours de cette vaste demeure. Aux quatre coins de ton regard, tu entrevois l'or dégoulinant des murs, des peintures, des multiples objets valant des fortunes, mais dont certains ne présentent pourtant aucune utilité. A quoi ça rime, toute cette richesse ? Est-ce nécessaire à tout ça, à cette vie que tu t'efforces de mener, comme une acharnée ? Pourrais-tu, toi, t'en passer à jamais en échange du bonheur le plus ardent, le plus puissant, ce genre de bonheur qui te transcenderait indéfiniment ? Toutes ces interrogations qui s'écoulent au fil de tes pas entre les diverses pièces de l'immense bâtisse, palais argenté à disposition de deux âmes embrasés. Les mots de Liesel résonne encore dans ta tête, en écho irréfutable, toutes ces questions partagées, sur cette maudite vie de luxure, et cette joie introuvable entre les recoins les plus lumineux de vos infimes existences.
Tout est un peu trouble, au fil de tes pas, tu as le sentiment d'avancer dans un rêve, doux rêve aux senteurs lilas, alors que le sol se dérobe sous toi. Ton amie n'est plus qu'un mirage que tu t'efforces de suivre, une beauté insaisissable que tu poursuis. Chimère rosée, s'envolant vers des eaux bouleversées. Ton univers entier semble être recouvert d'un voile bleuté, rendant ce monde de plus en plus imperceptible, à la beauté troublée. Pourtant, tu as conscience du moindre de tes mouvements, de la moindre vision que tu entrevois, lucide, mais rêveuse éperdue à tes heures envolées. Tu parcours chaque pièce comme s'il s'agissait d'un nouveau monde, plus sublime encore que le précédent, jusqu'à ce que tu atteignes cette galaxie dans laquelle règne des eaux vagues, comme ton âme, comme ce que tu ressens dans les bas fond de ce que tu es, toutes ces émotions qui se succèdent et que tu demeures pourtant incapable d'identifier, leur offrir un nom, une explication. Cependant, tu apprécies cette idée sauvage que tout ne soit pas explicable, que le mystère perdure, jusqu'au final levé des masques, cet instant tragique où tout être humain se devra de révéler son véritable visage, aussi hideux soit-il. Tu attends ce jour avec impatiente, le jour où la vérité éclatera, de sa robe carmin, et déchirera les entrailles du monde en un rire désaxé. Tu sais qu'il arrivera, tu sais que bientôt, peut-être dans un an, dix ans, ou même un jour, tu verras clair en chaque visage, tu y liras tout ce qu'ils sont, les réduisant considérablement à une seule vérité. Et, Liesel, que liras-tu en elle à ce moment donné ? Possède t-elle plus d'une face ?
Probablement.
Le monde entier repose sur les apparences, votre monde, à elle et à toi. Vous y appartenez, vous êtes une part de celui-ci, deux comédiennes de plus sur la scène. Les rideaux se lèvent, mais rien n'est jamais authentique. Personne ne sait quand un instant s'avère l'être.
Cet instant que tu vis à présent l'est-il ? Cette vision enchantée de ton amie sous la lumière tamisée, découvrant sa peau dénué de tout défaut, ce corps délicat respirant la perfection d'une jeunesse éphémère. Cette enveloppe corporelle qu'elle dévoile, cache t-elle davantage de secrets encore ? Tu es fascinée par les visages doubles des âmes, la complexité des êtres vivants, la complexité de tout cet univers sans queue ni tête. Fascinée par elle, aussi, cette Souveraine se perdant entre les eaux d'une grâce légère, ses cheveux goûtant aux ondulations de l'eau. Elle ressemblerait presque à une sirène, ces créatures mystiques aux deux identités opposées, masque angélique, âme maléfique. Tu te demandes alors dans un coin de ta tête combien de personnes se sont laissées emporter entre les profondeurs de l'océan sous son emprise ? Combien ont succombé à ses charmes divins, avant de se noyer sous les flots ? Es-tu même la prochaine ?
Un sourire se glisse sur tes lèvres, alors que tu réponds en un susurrement à la proposition de ton amie:
" Mes sous-vêtements suffisent, il n'y a pas vraiment de différence. "
Sur ces mots, d'une délicatesse infinie, tu retires à ton tour tes artifices, chaussures, robe, bijoux, que tu abandonnes, là, sur le sol, tels des épaves de ton âme. Sur ton corps, ne demeure que ces infimes sous-vêtements, couleur carmin détonante en dentelle délicate. Ton corps à la pâleur mortel effleure alors les beautés de l'eau endormie, peu à peu. Tu te laisses transporter sous l'affluence de l'eau noyant ton être, goûtant à la paresse du bien-être. Tu te sens bien, entre les spirales liquides, en paix avec toi-même. La caresse de l'eau sur ta peau, comme une résurrection, t'offre l'ombre d'un frisson.
D'une voix délicate, Liesel te pose une question, et en un sourire fin, tu t'engouffres entièrement sous l'eau et nages, nages, jusqu'à l'atteindre. Lorsque tu sors ta tête de l'eau, ton visage est particulièrement proche du sien, si bien que tu entrevois clairement chaque détail de sa peau, de ses yeux d'un bleu infini.
" Je suis venue seule, je savais que j'aurais une compagnie pour le moins agréable dans la soirée."  murmures-tu en guise de réponse, en un sourire mortel.
Tu ne cesses de poser ton regard dans le sien, comme si tu y recherchais la clé de l'univers, les secrets des galaxies.
" J'adore l'endroit. Tout y semble surréel. Cette piscine également, je n'aurais jamais pensé que me baigner me ferait autant de bien. "
Tu as les idées claires, à présent, ce voile recouvrant ton regard s'est dissipé, t'offrant un nouvel aperçu de la réalité, bien plus nette qu'auparavant. Tu poses alors ton regard sur sa chevelure, d'un rose apaisant, avant de répondre:
" Comme toutes les autres, il semblerait que l'arc-en-ciel entier t'aille à merveille. Dont ce rose, il met en valeur tes yeux, je les avais jamais perçus aussi bleus."
Avec elle, tu as alors le sentiment de littéralement voir la vie en rose, tout semble beau, tout semble possible, même les rêves les plus fous. Cette réalité là, que tu partages avec elle le temps d'une nuit, semble s'être gravée en toi. Peut-être est-ce cela le bonheur ? Ce sentiment simple, humble, rafraîchissant ton corps et ton âme.
Peut-être.

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyVen 2 Sep - 11:24

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« Mes sous-vêtements suffisent, il n’y a pas vraiment de différence. » Liesel ne put s’empêcher de sourire, heureuse d’avoir le même raisonnement que son amie. Elle eut envie d’ajouter qu’elle pouvait même retirer les sous-vêtements si ça lui disait mais elle préféra se contenir pour le moment – elle n’était pas certaine que ce genre d’humour soit le bienvenue pour le moment. Elle se détacha de ses atours, de cette superficialité qui les caractérisait si bien, laissant tomber un à un ses jolis vêtements, dévoilant sa peau de marbre, cette éclatante pureté, ces tatouages colorés teintant son ivoire mordoré… Liesel ne put s’empêcher de porter sa main à sa nuque, cherchant la couronne, la signification de son trône – queen, reine, princesse, tatouages éternels maculant leurs peaux, à la manière des cicatrices zébrant ses bras. Douleur et amertume, cocktail désagréable qu’elle préféra laisser loin d’elle, avalant encore une gorgée du liquide purpurin. « Fais attention je risque de te les voler. » Son regard, attiré par le scintillement d’un bijou, langoureux, désirant le porter – elle ne retirait jamais les siens, à jamais sur elle, infime barrière face au monde. Pas même pour dormir, non. Seul le rubis de ses sous-vêtements épousant ses formes la détache de ce spectacle effaré du collier énamouré laissé avachi sur le sol. L’eau éclaboussa la naissance de sa poitrine et un maigre sourire se glissa sur les lèvres de l’hôte de maison.

Elles se tournent autour, embrassées par les caresses de la piscine, les cheveux de la rouquine s’épanouissant au creux d’une vague… « Je suis venue seule, je savais que j’aurais une compagnie pour le moins agréable dans la soirée. » Les crocs sortis, voilà que la bête attaque, laboure, détourne, essaye d’empoisonner. Li lui répond d’un sourire entendu. « Je suis donc si prévisible que ça ? » Autant ne pas se mentir : elles savaient très bien de quoi elles parlaient. Il y avait cette tension entre elle, cette incroyable flamme que Liesel essayait de contenir depuis un long moment. Elle se sentait tellement bien près d’Eden, comme un paradis perdu auquel elle pourrait avoir accès, sur lequel elle pourrait poser ses yeux. Il y avait encore le souvenir glauque d’Elly qui entachait ses pensées, qui lui avait montré un monde de possibilités qu’elle cherchait aujourd’hui à découvrir, à comprendre, à appréhender. Eden cherchait son regard, à l’accrocher mais Liesel était incapable de lui retourner ce regard – elle ne supportait pas de soutenir le regard des autres, comme si elle n’était pas légitime, comme si elle n’y avait pas le droit. Pourtant elle n’avait pas à rougir. « J’adore l’endroit. Tout y semble surréel. Cette piscine également, je n’aurais jamais pensé que me baigner me ferait autant de bien. – Oui ils se sont lâchés sur cette pièce. Et je pense que c’est parce qu’ils ont même osé mettre de l’huile de pétale de roses dans l’eau. Je suis contente que ça te plaise, je n’ai pas souvent le droit d’y aller. » C’est ce qui lui donnait cette petite odeur sucrée, trop ténue pour qu’on la remarque en premier lieu, et qui donnait l’impression de rosé à l’eau – ce n’était pas le sol. « Comme toutes les autres, il semblerait que l’arc-en-ciel entier t’aille à merveille. Dont ce rose, il met en valeur tes yeux, je les avais jamais perçus aussi bleu. – Merci, petit morceau de paradis, susurra-t-elle. » Elles n’avaient pas besoin de crier, ni de parler fort, rien que les murmures pour s’envoyer des paroles. « Tu aurais une idée pour la prochaine couleur ? » Pourquoi y avait-il tant de sensualité à poser cette question si banale ? Liesel avait envie qu’Eden voit ses yeux. Qu’elle se noie dedans, comme deux puits sans fond, qui agripperaient son âme sans jamais la relâcher. « Je n’aurais jamais l’éclat de la tienne, le naturel est beaucoup plus agréable à regarder, lâcha-t-elle tout de même, appréciant difficilement les compliments qui ne recevaient pas de retour. » Liesel tomba dans l’eau, trempant toute sa crinière, le rose bonbon s’épaississant pour devenir plus ombre de l’eau engorgée. Pour rien au monde elle aurait voulu être avec quelqu’un d’autre à ce moment-là. Sous l’eau, elle n’entend que le silence lui répondre, que les battements de son cœur effarouché, mélodie sempiternelle teintant à ses oreilles. Ce soir elle ne pouvait se permettre de décevoir Eden : elle devait être d’une compagnie irréprochable. Dédaignant ses envies de solitude, elle remonta à la surface, crevant l’eau comme elle aurait aimé crever ses doutes, cherchant une place fourmillante dans le cœur d’un être évanescent.

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptySam 3 Sep - 20:23



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Félicité réconfortante qui est tienne, embaume ton visage d'un bonheur insondable. Personne ne pourrait te l'arracher, hormis l'être à l'origine de son apparition, éphémère, mais désespérément véritable. Si elle le souhaitait, elle pourrait agripper ton coeur à mains nues et le retirer de ta poitrine, le détruire de sa force divine, et t'anéantir. Mais, elle ne le fera pas. Tu ne le penses pas. Certitude planant sur tes pensées, tu as le sentiment qu'à vous deux, vous pourriez affronter cet avenir grandiose s'étendant dans l'horizon, affronter toutes ces douleurs qui viendront, importunément, entraver vos coeurs en lambeaux. A vous deux, vous pourriez tout encaisser, envoyez tout valser, et conquérir les incertitudes du monde. Ensemble, vous déteniez les brides de l'univers, entre vos paumes blafardes. Tu y crois dur comme fer, tu veux y croire. Et pourtant, tu as peur à en mourir, de voir ton coeur se fissurer, ressentir cette douleur insupportable conduisant à la folie. Eden, tu es encore jeune et insouciante, mais tu ne peux pas t'empêcher de songer à cette souffrance, tu la pressens venir vers toi, te bouffer toute entière, toi, poupée de cire à l'aspect fragile.
Pourtant, ce soir, tu as envie d'y croire, à cette putain de belle histoire. Alors, tu restes là, l'eau léchant les courbes de vos corps si près l'un de l'autre, près de cette seule personne avec laquelle tu es prête à te risquer à tes plus intenses effrois, ceux qui demeurent là, ancrés en toi, depuis ton premier souffle.
Tu la vois porter la main à cette couronne ornant son cou, en écho aux oeuvres sillonnant ta propre peau. Symboles précieux de vos jeunesses immortelles, elles vous définissent, vous décrivent mieux que les mots ne parviendraient jamais à le faire. De ta main droite, tu tends ta propre main pour laisser ton doigt s'aventurer sur les formes de son tatouage, avant de murmurer :
" Il est vraiment sublime."
Tu l'as déjà vu des milliers de fois, mais toujours, cette fascination pour l'art, comme miroir des âmes, vient heurter ta sensibilité. Tu ne cesses d'en contempler les couleurs, les ombres, ressentant encore la douceur de sa peau sous tes doigts. Coeur délicat qui ne cesse de rebondir, à n'en point finir, d'une décadence particulière. Tu aimerais le saisir, l'intimer de se taire, de ne plus te trahir. Mais, le coeur a ses raisons, que la raison ignore. Proverbe qui échappe à toute compréhension, pourquoi ne pourrais-tu pas contrôler cet organe musculeux niché au creux de ta poitrine ? Tu hais cette sensation de ne plus être en contrôle, quant bien même le contrôle soit en lui-même une illusion. Tu ne souhaites pas que cette illusion se brise, en milliers d'éclats jonchant le macadam des rues. Elle pourrait bien se briser ici même, dans ce paradis intérieur où tu oses délivrer une certaine vulnérabilité. Toi qui ne cesses jamais de te dissimuler sous tes masques, les uns après les autres, de plus en plus nombreux au fil du temps, cassant.
Pourtant, Liesel les retire tous un à un.
Probablement parce qu'elle est comme toi, elle les connaît tous, les identifie comme camouflages éhontés. Elle aussi, elle possède les mêmes, les revêtant à l'unisson avec toi.
Ce soir, l'une comme l'autre, laissez paraître vos véritables visages, longtemps refoulés. Vous tentiez, tout du moins, de ne pas faillir sous cette peur monstre vous assaillant. Certains diront que cette abominable peur d'être soi-même est dû à la jeunesse, cette phase d'incertitude où l'on ne sait qui être. Mais, pour toi, Eden, cet effroi est dû aux moeurs de ta propre famille, cette obsession constante de ne pas dévoiler ses faiblesses, cette fragilité renfermé en vous, comme une épée de damoclès suspendu au-dessus de vos têtes, nuit et jour. Liesel se déclare prévisible, et en un sourire, alors que tu tentes par tout les moyens de soutenir son regard océan, tu susurres:
" Pas prévisible, non. Je dirais que je commence simplement à bien te connaître, après tout ce temps."
Tout ce temps pendant lequel votre flamme s'est embrasé peu à peu, délicatement, étincelant davantage au fil des nuits passants. Brûlant d'une ardeur rebelle, elle vous appartient, et vous avez conscience de son existence. L'une et l'autre, vous la contemplez, sans jamais oser la toucher, de peur de vous brûler.
Ce soir, pourtant, ton coeur s'emballant d'un rythme soutenu, ton regard ne cessant de revenir à son visage, la courbe de son corps, la beauté de ses yeux , comme une nécessité, tu ne pouvais pas nier ce désir naissant dans ta poitrine, vérité pendant longtemps refoulée. Tu devais agir, oser te brûler les ailes, mais pas à la façon d'Icare, d'une façon plus modérée, un premier pas vers le soleil, tout en en demeurant bien loin, protégé de ses flammes destructrices et non destructibles. Vos murmures échangés semblant miroiter à la surface de l'eau paisible, alors que vous ne cessez de vous tourner autour, d'une délicatesse infinie, deux prédateurs tentant de saisir leur proie. Echange sensuel entre deux gamines tentant de déjouer les lois du feu, le désir se lit en vous, dans la courbures de vos lèvres, mais vous demeurez l'une et l'autre à la frontière, prisonnières de vos doutes mortels.
" Crois moi, être rousse n'est pas un privilège." murmures-tu en un rire. Le nombre de fois incalculable, où enfant, les moqueries avaient fusées quant à la couleur de tes cheveux de feu. Pourtant, des malheureux qui avaient osés te défier, ne restait que des résidus que tu avais écrasés de ton talon, en un sourire presque cruel. Tu aimais pourtant la vivacité de te chevelure, t'extirpant de la normalité, cette particularité n'appartenant qu'à toi, une chance incomprise de laquelle tu ne te séparerais pour rien au monde.
" Je pense que du bleu couleur ciel pourrait t'aller à merveille, une sorte d'écho à tes yeux. "
Un sourire suspendu à tes lèvres, vos corps, et coeurs en tensions sont prêts à exploser, l'un pour l'autre. Tu en aurais presque mal, ce désir à l'intérieur de toi ne cesse de t'enflammer, et ce depuis tant de temps que tu ne pourrais pas l'exprimer. T'en as besoin, c'est inévitable, tu dois toucher la flamme, l'effleurer.
Pour la première fois depuis longtemps, tes pensées de verres sont claires et structurées. Consciente de tes propres désirs, tu as pourtant tant peur de la perdre.
Peur, peur, toujours cette peur t'oppressant, telle une ombre tarie dans ton être, condamné à y séjourner à perpétuité. Tu aimerais l'ignorer, la repousser pendant un moment.
Peut-être pourrais-tu la noyer ?
En un simple regard bordée par un sourire entendu, tu l'intimes à aller sous l'eau avec toi, prenant sa main dans la tienne,
douceur céleste,
désir sincère,
profondeurs des eaux comme sanctuaire, havre de paix,
tu n'as plus peur.
▬ Liesel & Eden


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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyDim 4 Sep - 20:39

Saturday Night
Eden & Liesel
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« Il est vraiment sublime, qu’elle murmure. » Mais c’est le tracé de ses doigts qui enflamme sa peau, qui remonte le long de sa nuque, électrisant la racine de ses cheveux jusqu’à la pointe de ses pieds. Le souffle du dragon se répercute en elle, brisant les os, écartelant les muscles, chevauchant les nefs. Caresse-moi, effleure-moi, entre en moi. Ca n’avait rien de charnel, juste l’envie incandescente de se savoir aimée, de se savoir réconfortée. Que l’on voit son cœur comme il était et pas comme on voulait qu’il soit. Eden pose ses doigts sur le tatouage qui a déclenché ce mal-être, qui a fait que tout est parti en vrille, que tout a explosé en une myriade d’étoiles filantes. Elle a fait ce tatouage pour quelqu’un, quelqu’un qui l’avait laissée, qui était parti, pour un autre, une autre, des autres. Pays, corps, cœur, âme, ambition. Quelle qu’était cette raison, au moins était-elle plus puissante que Liesel. Liesel et sa couronne en chocolat, qui fondait lentement sur sa tête – heureusement que ce n’était pas de l’or, elle serait morte, brûlée vive. « C’est toi qui est sublime, qu’elle lui répond, parce qu’Eden est le  bijou interdit, le cadeau précieux sur lequel elle a jeté son dévolu. » Il n’y a rien d’autres que les étoiles, ce soir, qui tambourinent dans son cœur, chavirées par le liquide purpurin qui embrase encore chacun de ses sens. La Valkyrie n’est plus que la seule chose qui compte. La seule chose que Liesel veuille décrocher pour le moment. Les doigts curieux de Liesel se posèrent sur l’avant-bras d’Eden, où s’emberlificotent ses cousins. C’était la couleur qui avait d’abord absorbé Li, cette couleur époustouflante, qui révélait celles de leur cœur. Et la douleur d’une aiguille transperçant la peau, beaucoup plus orthodoxe, beaucoup plus morale que celle des couteaux qui tranchent les veines. La licorne aurait aimé dompter les peurs du griffon, être rassurante, lui montrer le chemin, être son guide. Sauf qu’elle ne sait rien, perdue dans le noir, elle cherche encore la sortie du labyrinthe de son cœur. Alors qu’elle devrait être papillon sortant de sa chrysalide, elle n’est encore que chenille visqueuse se tordant sur le sol en un râle d’agonie, noyée par les songes, les peurs, les terreurs.

« Pas prévisible, non. Je dirais que je commence simplement à bien te connaître, après tout ce temps. » Après tout ce temps… Cela ferait une heure qu’elles se parleraient qu’Eden la connaîtrait déjà mieux que ses propos parents. Tristesse. « C’est rassurant alors. Sinon j’aurais dû trouver quelques stratagèmes pour t’arracher à ton cavalier. » Sourire tendre, pas même faux, parce que Liesel dit vrai : elle désire ardemment, et elle obtient simplement. L’égoïsme sale dont elle pouvait faire preuve lui avait autrefois fait peur – aujourd’hui elle le voyait comme son plus bel allié. « Crois-moi, être rousse n’est pas un privilège. – Il faut croire que j’aime me mettre dans des situations délicates. » Il n’y avait plus rien que le battement de son cœur à ses oreilles, l’hémorragie sanglante tourbillonnant en elle. Fissurer le masque, montrer tout ce qui se cachait dessous – Liesel n’embrassait pas pour rien. Elle ne faisait pas goûter ses lèvres au premier inconnu. A baiser donné, cœur à moitié dévoué. Il n’y avait que l’amour naissant, la caresse d’une envie pour laisser aux autres une chance d’entre dans son monde, dans son corps. Depuis quand n’a-t-elle pas donné de baiser ? Depuis trop longtemps, comme si ses lèvres avaient été rendues parchemin par le temps, par la douleur. Elle parlait beaucoup, Li, draguait beaucoup. Sans jamais donner. Sans jamais montrer. Sans jamais toucher. La beauté des mots semblait l’exciter plus qu’un contact. Elle aimait l’idée de l’amour. Elle aimait se faire toucher par lui, guidée par lui, pas baisée par lui. Liesel donnerait n’importe quoi pour se trouver dans le même corps qu’elle : ça en devenait presque douloureux, ce besoin d’être ensemble. « Je pense que du bleu ciel pourrait t’aller à merveille, une sorte d’écho à tes yeux. – Ca en deviendra ton écho alors, chuchota Liesel. » Incapable de sentir le bon moment, toujours à danser d’un pied sur l’autre, jamais vraiment sûre ou certaine de ce qu’il fallait faire et quand. Et voilà qu’Eden lui rendit service, ce si précieux service.

Elles descendent dans l’eau, sous le silence épuisant et assourdissant. Li ouvrit les yeux, car l’eau n’avait pas de chlore, rien que la pureté à l’état brut. Sous la surface, leurs cheveux s’étalent comme des algues déchaînées. Liesel passa sa main droite derrière la nuque d’Eden, accrocha son corps au sien, se collant à elle, à ses sous-vêtements écarlates. Ses doigts se perdent dans la texture étrange de ses cheveux trempés, et elle pose ses lèvres sur le sienne. Son nez vient chatouiller la joue de porcelaine de son amie – amie, vraiment ? – et elle goute la douceur de son âme. Sa main gauche descend le long de sa taille pour l’agripper, la serrer plus fort encore contre elle. Le baiser n’a pas le goût qu’elle espérait – mais le feu d’artifice menace de tout engloutir. Peut-être qu’elle oublie de respirer. Peut-être qu’elle oublie qui elle est, où elle est, ce qu’elle fait.

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyMer 7 Sep - 0:28



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

Quand on est jeunes, on vit dans le trop, l'excès d'une jeunesse impulsive et sauvage, on aime trop, on souffre trop, on en crève, trop, de tout, cette tornade de sensations qui vibre en nous, d'une ardente ferveur, sans aucune intention d'apaiser son manège infernal. Certains pensent qu'il faut succomber à cet instant sacré et le vivre comme s'il était le dernier, d'autres pensent qu'il vaut mieux le fuir, s'enfuir de cette période où ce surplus peut dévorer ce qu'il reste de votre âme abîmé par le combat. Toi, Eden, tu es pétrifiée à l'idée même d'abandonner ton corps gracile et délicat aux pulsions meurtrières de la jeunesse, magistrale immortalité, se refermant sur toi. Tu ne veux pas de ce trop, il t'enserre, t'étouffe, te tue. Tu rêves de t'enfuir toi aussi, très loin, au-delà même de l'horizon, là où tu ne ressentiras plus rien, ni cet amour, ni même cette vie, ni toutes ces autres émotions déflagrants en toi tels des coups de tonnerres successifs n'en finissant pas de s'abattre, inlassablement, sur ta carcasse carbonisée.
Pourtant, pour la première de ton existence, tu acceptes ce trop, tu l'embrasses de ton regard, de ton intense désir brûlant entre tes entrailles, damnant la raison au loin, entre les enfers de ton cœur. Ce trop, incarné en un seul visage, d'une délicatesse pure, pourtant tant indécence de part sa beauté presque mystique. Tu aimerais la contempler durant des heures, des années, des vies entières, mais le temps passe, de son temps cassant, tic tac, murmure t-il de sa voix enrouée.
Sous cette eau divine, tout semble avoir un nouveau sens, un nouveau jour, tes troubles se noyant à l'égale de ta peur, souvenirs du passé qui ne t'étreignent plus de leur hargne meurtrière. Tu n'es pas prête à abandonner cette exquise sensation devenant tienne, les pensées parfaitement claires, le cœur attendri par cet excès caractéristique de l'adolescence, t'as envie d'aimer, Eden, à en crever.
Tu veux l'aimer elle, la désirer comme jamais tu ne l'a désiré, la posséder comme jamais tu l'a possédé, l'embrasser comme jamais tu ne l'a embrassé. Plus fort que toi, plus fort que toutes ces pensées criminelles flottant à présent au-dessus de vos têtes, mortes noyées, elles le méritaient. Amour égoïste, tu ne la veux que pour toi, et toi seule, à présent que tu l'entrevois sous les eaux, elle et sa beauté parfaitement indescriptible. Comme dans un rêve, elle se glisse dans ton champ de vision troublé par les ondulations de l'eau, splendide mirage s'inscrivant dans ton esprit saccagé, elle y restera probablement à jamais. En toi, il te semble entendre encore ses mots résonnant d'une douceur sensible, ces mots d'amour, ces mots de tout les jours, porteurs d'un sens infini. Avec elle, tu as le sentiment d'importer pour quelqu'un, d'être un être à part entière, de devenir lumière, lumière crépusculaire, d'une magnificence inouïe.
Ce ne sont probablement que des illusions, portées par les douces consolations de ses paroles, elle qui te déclara sublime, unique, écho à son regard, tant d'éloges pour une seule âme, probablement trop, mais n'est-ce pas le propre de la jeunesse ? Et qui êtes-vous, hormis deux gamines désespérément désireuses l'une de l'autre, à en tuer tant votre passion semble brûler ? Illusion, désillusion, tu veux pourtant t'y perdre toute entière, Eden, échapper à cette réalité qui t'étouffe et mourir dans l'erreur, mais quelle belle erreur, suprême erreur, ce genre d'erreur de laquelle on ne veut s'évader.
Tu l'entrevois, elle t'entrevoit, la flamme explose, vos cœurs détonnent,
boum,
vos lèvres se collent.
Comme un feu d'artifice, à la puissance démesurée, personne ne serait en mesure de l'arrêter. Au cœur de votre havre de paix, sa main vient se glisser sur ta nuque, la tienne vient explorer le moindre recoin de sa peau, de son visage, à son cou, le commencement de ses seins, son ventre, ses jambes, son dos, tu explores de tes propres mains chaque millimètre de sa chair, territoire à conquérir, tu en vibres de folie, intense démence, profonde démence, il n'y a pourtant rien de plus beau que le plaisir de la chair, exploitée sous les déraisons de l'immense folie touchant le cœur de tous, et plus particulièrement le tien, autant que le sien. La chaleur de son baiser est tel qu'il t'insuffle une nouvelle énergie, une nouvelle vie, comme si, par mégarde, tu venais de lui voler sa vie, au même titre que son oxygène. Tu aimerais le lui rendre, mais tu ne peux contrôler tes lèvres qui semblent dévorer les siennes, passion ardente, tu n'as jamais partagée une telle ferveur avec quiconque, jusqu'à présent. Son corps contre le tien, si près, si proche, tu aimerais presque qu'il en devienne tien, à nouveau, cette pulsion égoïste liée aux valses flamboyantes de l'amour, ou de ce qu'il semble en être. Tu souhaiterais ne jamais remonter à la surface, perpétuer cet échange exalté dans l'infini de ton existence, toujours ce trop, mais, la vie t'attend, tout là-haut, au-dessus de l'eau, là où tout est sombre, où tout n'est que violence, là où plus rien n'est véritable, ou du moins, tu ne peux accepter cette fade représentation de la réalité que l'on t'accorde.
Ici, sous les eaux, tu te sens intouchable, avec elle. Personne ne peut vous voir, vous, les cœurs brisés se liant l'un à l'autre.
Pourtant, vous devez y retourner, affronter le monde tel qu'il est. Alors, en un dernier baiser passionnée, laissant ta main enflammée caresser une dernière fois les courbes de son visage, tu retournes à la surface, au-delà de l'horizon, un sourire éclatant s'invitant sur tes lèvres incendiées. Lorsqu'elle émerge à son tour, tu te perds de nouveau en elle et murmures malicieusement :
« Wow. Alors ce n'est pas une légende, Liesel Queen embrasse réellement comme une reine. »
Un rire s'échappe de ta gorge, tandis que ta main ondule de nouveau sur sa peau délicate, tu ne peux plus t'en empêcher. A présent que tu as goûté au fruit interdit, tu ne peux qu'en rêver de nouveau, fantasme palpitant, t'es dans le trop du bonheur, Eden. Délicatement, tu te rapproches de nouveau de ses lèvres et l'embrasse, tes bras s'enroulant autour d'elle, tu en entends presque son cœur battre dans sa poitrine, en résonance avec le tien. Baiser cette fois-ci moins torride, plus émotif, d'une délicatesse palpable, tu en meurs d'émotion, de sensation,
tu en meurs, tout simplement.

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyMer 7 Sep - 22:51

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Les doigts curieux d’Eden, chatouillant la moindre parcelle de sa peau… Ils laissant des langues de feu sur son corps, des arcs électriques qui se battent sur son ventre, dans ses reins. Liesel peut entendre son cœur battre à ses tempes, si violemment que ça ressemble à un tremblement de terre. Tout s’embrase, l’eau, même, devenue lave volcan, rouge, éclatant, purpurin, violent, derrière les paillettes recouvrant tes paupières. Elles ne peuvent pas remonter. Elles ne peuvent pas crever à nouveau la surface, retrouver ce monde – parfois, Liesel se demande si ça en vaut le coup, tout ça. Si pleurer, crever, souffrir, ça vaut le coup. Une seconde, une petite seconde et des gerbes de papillons qui s’envolent, qui tournoient, qui s’accrochent, s’éraflent, s’étouffent, et meurent finalement, dépourvus d’oxygène, à leurs pieds. Erreur. Grossière erreur. L’amour qui s’éteint, qui s’affadit, qui ne devient que le reflet d’une passion morte avant même d’avoir commencée. Liesel sait que tout ça est vain. Mais sous l’eau, dans ce silence, voilà qu’elle avait eu espoir. Eden s’offre à toi, comme un bijou dans son écrin, attendant qu’on la prenne, qu’on la serre lentement entre ses doigts. Sauf qu’on fait quoi d’un bijou, hein ? Liesel en avait eu beaucoup, des bijoux. Mais jamais un qui soit aussi beau, aussi précieux, aussi pur que celui-ci. Et pourtant, elle peut distinguer les traces de poudre sur ses narines, dans ses cheveux, dans ses yeux. Tout lui hurle de s’éloigner, qu’elle est toxique, que tout le monde est toxique, qu’il vaut mieux s’enfermer à double tour dans sa chambre et ne plus en ressortir… mais ses lèvres, le monde qui s’entrouvre à ses pieds…

Elles retournent dans le vrai monde. Liesel aurait préféré perdre ses dernières bulles d’air en dessous. Sauf qu’Eden la remonte. Pourquoi ? Elles auraient très bien pu rester là-dessous, une seconde, une nuit, une vie toute entière… « Wow. Alors ce n’est pas une légende, Liesel Queen embrasse réellement comme une reine. » Rose bonbon ne peut s’empêcher de rire à sa remarque – rire triste, nostalgique, comme si elle aurait aimé la croire mais qu’une partie d’elle voulait s’en détacher. Et pourtant, ces petits mots la touchent, alors qu’elle se pensait incapable d’être heureuse ce soir. « Je n’ai rien à répondre d’aussi beau… chuchote-t-elle simplement. Désolée. » Elle a envie de pleurer mais se retient – elle n’a pas envie d’embarrasser Eden, elle n’a pas envie de s’embarrasser de larmes inutiles et faibles. Elle aurait aimé ajouter autre chose. Sauf que son amie la prend de cours – les lèvres se joignent, dans la réalité cette fois, les bras encerclent son cou, collier doré. Effleurement doux, caresse ultime, l’air emplit sa poitrine et prend trop de place. Comme une demande, timide, un égarement. Liesel n’a pas envie d’en parler. Elle n’a pas envie que le moment s’arrête. L’alcool fait son effet, peut-être, un peu, beaucoup, elle est brouillée, mais elle sait qu’elle en a envie, que c’est partagé, que rien ne peut les retenir, rien ne peut être assez beau pour elles. « Deviens ma reine, alors, qu’elle lui chuchote à l’oreille, avant de lui mordiller le lobe. » Peut-être un peu violente, la Queen pousse Eden contre l’un des bords de la piscine, la coinçant entre elle et le mur – elle la voulait, entière, embrasée, phénix. Elle glisse ses mains le long de son buste – le désir avait toujours été quelque chose de très fluctuant. Plus dans les câlins, dans les baisers que dans la véritable action, elle savait pourtant combien cela pouvait être désagréable pour son partenaire de se retrouver émoustillé, charmé, enflammé alors qu’elle ne désirait pas aller plus loin… « Ou on peut rester princesses encore un peu… »  

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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptySam 10 Sep - 21:01



sweet memory

" maybe we feel empty because we leave pieces of ourselves in everything we used to love. ”

L'eau n'étouffant plus ton regard, tu vois enfin le monde tel qu'il est, quittant ton utopie berçant tes pensées, la vision de cet être que tu considérais parfait au coeur de cet idéal sous-marin. Elle est là, face à toi, adolescente comme toutes les autres, avec ses pensées de travers et ses défauts de verres, pourtant, tu ne peux pas t'empêcher de la trouver belle, dans cette si pure imperfection, celle des doutes et de la peur. Tu portes la même, mais tu n'as de cesse de tenter de les dissimuler, ces ignobles vulnérabilités dont tu ne veux pas, ne souhaites pas exposer aux yeux du monde, à ses yeux à elle. Tu aimerais n'être que perfection or dans les pensées de tous, mais ton rêve ne peut devenir réalité, tu ne peux dissimuler la vérité plus longtemps, plus tu te rapproches d'autres âmes, et plus ton cœur se désire authentique. A elle, Liesel, ta reine de sous les eaux, tu lui as tout donné, ton cœur en premier. Mais, à présent, dans la clarté de la réalité, tu vois bien que tu es la seule à ressentir tant d'émotions, tu es toujours dans l'excès, une nouvelle fois, tu n'as pas pu t'en empêcher. Tu as franchi tes limites imposées, traversée cette frontière imperceptible entre la raison et la folie. Tu sais que tu vas souffrir, atrocement, mais tu vas le cacher, comme toujours. Tu vas prétendre que tout va bien, que tout ira toujours bien, t'es faite comme ça, tu ne peux pas te permettre d'être faible, ou du moins dévoiler que tu l'es.
Dans le vrai monde, tout est plus fade, tout est plus faux. Toute vérité embellie sous les eaux se retrouve exposé aux yeux de tous, aux tiens, aux siens, et tu réalises que plus jamais tu ne vivras pareil instant avec elle. Tu as brûlée tes chances, tu le ressens.
Si tu étais seule, là, à présent, si tu n'avais pas peur des jugements, tu laisserais quelques larmes salées alors qu'une nouvelle fois, tu souffres de tes désirs sauvages pour la mauvaise personne, toujours. Quelqu'un sera t-il un jour capable de t'aimer, réellement t'aimer, dans l'éternité, et ce que ce fébrile mot vaut pour ce qu'il est ? Ou tout n'est que destiné à être éphémère, avec toi. Tu l'entends s'excuser, tu pressens comme la fin s'approcher d'une démarche nonchalante, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres illusoires. Tu aimerais la repousser, ou l'ignorer.
Malheureusement, tu es en cet instant bien trop lucide pour oser la contourner. Elle est là, face à toi, t'attendant au détour de chaque ruelle. T'as vécu quelque chose de fort, quelque chose de beau, et l'instant d'après, il t'est déjà enlevé. D'une voix brisé, tu aurais envie de hurler au monde, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Mélodie grinçante qui hanterait tes pensées. Pourtant, sous ton jeune âge, fleur fatale n'ayant pas encore fait son temps, tu as encore espoir, en vous, en la vie, en l'amour. Peut-être pas avec elle, peut-être pas avec quiconque, mais au moins avec ce monde. Tu as encore une chance de l'aimer, ne t'éteins pas à coup de désespoir.
Mais, dans un geste désespérée, tu l'embrasses ta reine, d'une douceur incomparable. Tu tentes de la convaincre de ta sincérité palpable que tu vaux la peine d'être aimée, mais, ce n'est qu'un baiser, un baiser de trop, un baiser abstrait. Alors, tu te contentes d'en profiter, d'en jouir, de cette sensation de bonheur se déposant à la surface de tes lèvres, tu aimerais l'avaler, encore et encore, la laisser t'envahir. Tu ressens quelques émotions frivoles qui se battent entre tes entrailles, la chaleur qui monte, silencieusement. Vos deux bouches l'une sur l'autre, comme deux galaxies qui se rencontrent, s'embrassent, s'embrasent.
Elle te demande en un susurrement, suprême, de devenir sa reine, à elle, de ne faire plus qu'un avec elle. Pendant un instant, tu y crois, tu en es presque certaine, tout est vrai, le flou de l'eau n'a pas totalement brouillé la réalité. Comme un pantin de cire, tu te laisses porter vers le rebord, te coincer entre son corps et le mur, elle est si proche de toi, tu ressens l'acmé du plaisir ultime, son cœur qui rebondit près du tien, son âme qui s'enlace avec la tienne, son corps qui étreint le tien, ses lèvres qui goûtent au dangereux délice des tiennes, tu incarnes la passion, probablement passagère. Deux comètes embrasées traversent les espaces, elle et toi, tout est si intense que tu as l'étrange sentiment que ton propre cœur va décoller, se décrocher de ta poitrine et s'envoler entre les étoiles. Dans le fond, tu ne souhaites que de cela, être débarrassée de cet organe ne t'apportant que chaos et désespoir. Ses mains le long de ton buste, traçant des courbes enflammées sur ta peau consumée, comme un doux rêve inavouable. Tes yeux se ferment, alors que ton corps se livre tout entier à ce jeu charnel qui t'envahis d'espoir, puissant espoir, malheureux espoir. Et pourquoi ?
Pour réaliser que tout ceci, ne représente rien, ne vaut rien, ne signifie pas. Elle se joue de toi, toi et ta sensibilité que tu t'entêtes depuis toujours à dissimuler. Mais, elle est là, elle resplendit, elle transperce ton regard, alors que tu entends, tel un écho déchirant, ses mots qui se transforment fatalement en maux à l'intérieur de ton toi, saccagé. Tu respires la désillusion, mirage brisé, perfection anéanti, alors ce n'est que cela la vie ? Passer de désenchantement en désenchantement jusqu'à en clamser. Jolie petite histoire. Ce sera ça l'histoire de ton existence ? Des déceptions à la renverse, se succédant les uns après les autres. Peut-être qu'un jour, tu en auras assez de ressentir, alors ton cœur deviendra muet, semblable à l'univers. Il sera toujours là, mais il se taira, demeurera silencieux. Tu aimerais tant qu'il s'immobilise dès à présent, pour qu'elle n'ait pas à lire sur ton visage les regrets qui y luisent.
Rester des princesses encore un peu...
Elle n'est pas reine, tu ne l'es pas, personne ne l'est. Tout ça, cette passion charnelle qui s'est établie entre vous dans la folie du moment, n'était qu'un apprentissage de plus sur le fait incontestable que t'es la reine de t'auto-détruire, croire en ce qui n'est pas et ce qui ne sera jamais. Mais, dans un coin de ta tête, tu dis que tout ça, cette avalanche de chances envolées, n'appartiennent qu'à ta jeunesse, et qu'un jour, très bientôt, tout ira bien. Elle se recule, tu la vois s'éloigner, t'en as mal, mais tu tais tes émotions. Tu ne veux pas paraître pour pathétique, pas devant elle, tu as déjà si peur de l'avoir perdu à présent. Alors, en un sourire se voulant amusé, tu répliques :
« Si c'est que tu préfères. »
Toi, Eden, Reine des mensonges. Souris, souris, souris, prétend que tu es heureuse de sa décision, que t'es qu'une je m'en foutiste qui peut survivre à tout, à elle, aux espoirs brisés. Tu te dis, en boucle, elle n'est qu'une personne parmi des milliards, elle n'est qu'une personne parmi des milliards, elle n'est qu'une personne parmi des milliards.
Tu tentes de te persuader toi-même qu'elle n'est pas unique, qu'au bout de la rue, se trouve milles et unes reines de cœurs comme elle, au charme indiscutable. Mais, après toutes ces années, tu ne sais plus te mentir, tu ne sais même plus vraiment mentir. Alors, tu baisses les yeux, te saisi de la bouteille de vin et y boit directement. T'en as plus rien à foutre de donner la bonne impression, tu n'es plus qu'une Eden désabusée, qui veut en finir avec ce qu'elle est. Tu veux en finir avec toi, ou plutôt avec ce que tu ressens pour elle, là, au fond de ton être dépecée. Tu te dis que de toute façon, tu as encore ton frère, lui, il est toujours là, il sera toujours là, non ?
Tu soulèves la bouteille, comme pour porter un toast, et murmure d'une ironie parfaitement palpable :
« Au bonheur. »
Et tu bois, bois, bois, le fond de ce vin probablement hors de prix qui traverse ta gorge asséchée par les ressentiments. T'aimerais la balancer, mais tu te contiens, tu ne peux pas montrer à quel point cela t'affecte, à quel point tout t'affecte, à quel point, tu es, dans le fond, comme tout les autres, Eden.
Un paquet d'émotions et de remords bien garni, qui finira par s'éteindre lorsque ton cœur en aura eu assez de te tuer à petit feu, lorsqu'il te tuera pour de bon, cette fois.
Le jour où il s'arrêtera, de lui-même, en un sourire mortel.
▬ Liesel & Eden


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Liesel Queen
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MessageSujet: Re: Saturday Night (Lieden)   Saturday Night (Lieden) EmptyDim 11 Sep - 13:08

Saturday Night
Eden & Liesel
Another fist, another wall, we lose ourselves we lose it all, I wrote him a hundred times, can you hear my heart through the prison bars? The boys I kiss don’t know my name, the tears I cry all taste of blame, bad luck and dirty cops, I’m a fucking teenage tragedy.

Les choses lui échappèrent à nouveau, comme elles avaient la fâcheuse tendance de le faire. Voilà qu’Eden, la belle et tempétueuse Eden n’avait pas compris ce qu’elle voulait dire. Comme d’habitude, Liesel se heurtait au mur d’incompréhension. Comme d’habitude, ses propos étaient mal interprétés. Elle en avait marre, de cette déception constante, de croire qu’elle trouvait enfin une personne qui comprendrait. Ne faisaient-ils pas d’effort ? Ou était-ce elle le souci ? Peut-être qu’elle en avait un, de problème. Mais que pouvait-elle y faire ? Elle vit les étoiles danser dans le regard d’Eden, devenu plus dur. Sa bouche dure s’accompagna d’une moue désagréable. Quelque chose dans sa façon de se comporter changea, intimement. « Si c’est ce que tu préfères. » Non ! Liesel aurait envie de s’emporter, de devenir le dragon et de souffler sur le château de cartes qui lui fait face – parce que son royaume, voilà ce que c’était, des maudites cartes qui menaçaient de s’effondrer à la moindre secousse. Et voilà que le tremblement de terre arrivait, violent. C’est dans le ton, dans le point, qu’elle y met. Ca a quelque chose de définitif. Pourtant face à ce défaut de communication flagrant, Li ne pouvait qu’être triste. Et pire encore, lorsque le sourire carnassier déforma les traits de ta Reine de Carreau. Son masque se fendille, avant qu’elle n’en applique un autre par-dessus, condamnant tous les accès à son cœur.  Dans un élan, elle attrapa la bouteille de vin sur le côté, forçant Liesel à creuser encore plus l’écart les séparant. « Au bonheur. » Les mots assassins s’infiltrent dans tous les pores de la peau de l’arc-en-ciel, qui frémit, ne comprenant pas la tempête qui lui arrive dessus. Elle n’avait pas voulu dire ça de cette manière… Les mots restent coincés dans sa gorge. Elle pensait pouvoir se dévoiler entièrement devant Eden, se mettre à nu, mais non. On ne la comprenait pas. Jamais. Trouverait-elle seulement quelqu’un en phase avec ses besoins, avec ses désirs ? L’eau qui l’entourait lui semblait soudain si froide, comme le regard qui lui adresse Eden. Comment réparer ça ? Comment réparer une âme avec des mots maladroits ? Il n’y a pas vraiment de moyen, malheureusement. Pourtant elle ne pouvait pas laisser ça en miettes. Pas leur relation. Pas avec les promesses qu’elle lui avait adressé sous l’eau. L’égoïsme flamboyant de Liesel prenait toujours le dessus – elle ne voulait pas se retrouver seul, pas à cause de ce qu’elle était. « Je me suis mal exprimée. » Elle endossa l’armure, les masques, ceux qui étaient de toute manière nécessaires dans ce monde. Elle ne pourrait jamais être telle qu’elle était totalement. Dans une relation, la case relation sexuelle semblait obligatoire. Alors elle passerait à la casserole, comme à chaque fois, car pour obtenir un câlin il fallait apparemment ouvrir les jambes. « Je ne voulais pas te forcer à quoi que ce soit… Pas que j’y arriverais de toute manière mais… Je voulais être certaine que c’était ce que tu voulais… Le consentement, tout ça… » Tu sais, celui qu’on foule au pied à chaque fois que ça en vient à mes propres envies. « Je n’ai pas envie de te faire de mal. Pardonne-moi pour mes mots maladroits… Je n’ai pas ta poésie. Je crois que je ne suis douée que pour casser les choses. » Elle lui tendit la main sous l’eau, cherchant à briser la carapace d’Eden à nouveau, à retrouver celle qu’elle avait rencontré quelques instants plus tôt. La rouquine revêtait pour elle une importance toute particulière, une comète qu’elle ne pouvait pas atteindre, qu’elle ne pouvait pas toucher, juste voir. Elle savait qu’un jour elle s’effacerait sous ses yeux, qu’elle irait mourir aux confins du cosmos. Liesel voulait profiter de ce moment, de cette éclipse délicate qu’on lui donnait le droit de voir, de comprendre, d’apprécier ne serait-ce que l’espace d’un instant. « J’aimerais que les choses soient différentes. J’aimerais t’apporter ce dont tu as besoin… mais je n’ai que moi à t’offrir, à te proposer. J’aimerais que ce soit suffisant. » Elle regarda cette main tendue sous les vaguelettes de la piscine, priant pour qu’elle y rencontre les doigts de sa muse, de sa sœur de cœur, de celle qui pouvait la réconforter alors que tout son monde commençait lentement à exploser dans un scintillement désagréable. Elle ne savait pas quoi faire de sa vie. Elle ne savait pas quoi faire de son cœur. Encore moins de son corps, qui commençait à montrer tous les affres de la tristesse. Elle était perdue, totalement perdue dans l’œil du cyclone, et elle voulait simplement que l’Etoile Polaire lui montre la voie, la guide, rien qu’une fois, au cœur de la nuit.

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